Perduz pour attenter une sottise extrême : Tu versas dessus elle une moisson de fleurs : O bien-heureuse amour en mon ame escoulee Je fu trois mois retif : mais l'Archer qui me vit, La reine veut consoler Hélène, qui vient de perdre son amant à la guerre. Un bon-heur te defaut : c'est qu'en venant ça bas Et quand il veut refaire une image du Beau, Le silence parlant vaut un mauvais langage. Le Pasteur en tes eaux nulle branche ne jette, Amour du rouge sang des Geans tout souillé, Vous n'êtes sang ni chair, et toutefois vous faites Des miracles en moi, tant vos regards sont forts, Si bien qu'en foudroyant les miens par le dehors, Ce lieu sacré vous soit à jamais interdit. Il eut courte la vie ailee à s'en-aller : Heureuse. Ronsard (1524-1585), Sonnets pour Hélène (1578), II, 24 « Quand vous serez bien vieille… » Les Sonnets pour Hélène (Hélène de Surgères) ont été publiés en 1578. S'abuser en amour n'est pas mauvaise chose. Junon en gravité, Diane en chasteté, Regrettant mon amour, et vostre fier desdain. Se veulent dans le camp amoureux enfermer. M'appellent au logis, et sonnent la retraite. Ici est faite la lecture analytique du poème " Yeux qui versez en l'âme " de Pierre de Ronsard. Quand je ne les sens plus en mon corps, je ne vy, Et tes bords sans chansons ne se puissent trouver : Or pour monter si haut, je ne suis pas un Dieu. Ainsi puisse couler en ceste eau le soucy, Renouvellant en toy d'Ortyge le renom. Ou d'un petit souspir si elle me regrete. Entre noirs et chastains, bruns, deliez et longs, Toutefois il vaut mieux, pour n'irriter point Mars, Portez de ma Maistresse aux ingrates oreilles, Qui jamais nulle flame amoureuse n'assemble, Mourir, puis que la mort te plaist sur toute chose. Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie. Je ne serois marry, si tu comptois ma peine Quand tu seras plus grand, tu me payras ma peine. En leur plus grand courroux arrester les menaces. Mais ayant de plus pres entendu ta parole, Un homme ne doit croire aux tesmoins de sa mort. Seul tout le sang vous m'avez enchanté. Lecture analytique n°2 : « Yeux qui versez en l'âme », Ronsard. Et aux Amours vous me donnez en proye. Ceste toute divine et vertueuse Heleine ? Que la Cour, ta nourrice, escole de mentir, Par un mauvais conseil les jeunes retarder : Il s'agit du quarante-deuxième sonnet du deuxième livre, souvent désigné par son premier vers. Ainsi le Citoyen trahy du combattant, Des rochers, où souvent tu me vois retirer, Regarde, en s'esbatant, l'Olympique jeunesse Et qu'Amour me transforme en un rocher sans ame, De compter tes degrez recomptez tant de fois : Cela qu'au peuple fait la crainte de la Loy, Petit à petit, elle apprit à s’habituer à ce tourbillon de couleurs, d’odeurs, de sons. Je n'osois t'aborder, craignant de plus ne vivre. Contre les Loix de Dieu n'affranchit mon service. Soit qu'un sage amoureux, ou soit qu'un sot me lise, M'appella par mon nom : Voyla que je vous donne, Benissant vostre nom de louange immortelle. Et moy l'histoire au vray. A fin de m'en-voler pour jamais ne la voir : Mais il se faut resoudre ; et tenir pour certain Son sceptre, tant fut grand, Charles ne secourut, Que plus long temps ma vie en langueur desseicher. LA 2 : "Yeux qui versez en l'âme", Ronsard Lecture analytique n°2 : « Yeux qui versez en l'âme », Ronsard Le Second livre des sonnets pour Hélène , 1578 Pierre de Ronsard : … L'Arondelle l'Esté, le Ramier en Automne, Seule sans compagnie en une grande salle Je seray ton Orphee, et toy mon Eurydice. Un bruvage amoureux dans le cœur m'a versé. Tu as pour tes vertuz en mes vers un honneur, La playe qu'en mon sang leur beauté fait descendre. Je desire la mort, et rien ne me console. Soit passant, ou voisin, il devient amoureux. C’est qu’hélas ! Icy l'honneur de Dieu, icy la Pieté, Pasteur, qui conduiras en ce lieu ton troupeau, Te serve qui voudra, je m'en vay, et je pense Que les poignants éclairs qui sortent de vos rais, Elle pourra vers nous les siens faire passer. Y laissa pour jamais ses feux et sa teinture. Au cœur, en les voyant, cent poinctes d'aiguillons, Et tourner par neuf fois autour d'un saule creux : Y laissa son brandon, si bien qu'au lieu de boire Et faisant, toute nue, entre mes bras sejour, La rigueur de ma Dame, et la tristesse enclose Comme vous regardez tout le ciel et la terre, Je voudrois, grand Guerrier ; que celle que j'ay prise Mespriser les vivans est un signe d'orgueil. Une heure, en les voyant, sans le cœur m'arracher, Pasteurs, que voz troupeaux frisez de blanche laine M'abandonnant tout seul, devers vostre demeure : Je senty dans le cœur deux diverses douleurs, Chaque étoile dune autre est un peu le portrait,
Avec des matériaux des mêmes lieux extraits,
Avec la nostalgie des premières secondes. Quel sujet plus fertil sçauroy-je mieux choisir Ici est faite la lecture analytique du poème " Yeux qui versez en l'âme " de Pierre de Ronsard. Je puis, suivant son train qui va sans compagnon, Je ne suis, te louant, un flateur importun. Et conserve en tes eaux mes amours et ma foy. Pressant dessous ses pas les herbes bienheureuses. Du Myrthe je senty sur mon chef tressaillir. En prudence Minerve, une Grace en beauté, Des Graces le sejour, d'Amour et de Cyprine : De ravir, de tuer, de piller, d'emporter Sans autre compagnie en son char emporté : Ils ne peuvent juger du mal que je reçoy : Tu ne vois à ta Cour que feintes et soupçons : Le voyant si desfait, ils voyent leur puissance. Tant d'une gauche main la Parque ourdit ma vie. Si pour telle beauté nous souffrons tant de peine, Adieu, cruelle, adieu, je te suis ennuyeux : Ce recueil est une commande de la reine Catherine de Médicis pour sa protégée, Hélène de Surgères. Ne pourroit jamais rendre un homme vertueux : Lecture analytique 8 : « Yeux qui versez en l’âme.. » Ronsard Problématique: Comment se lient la poésie de cour et l’expression d’une personnalité profonde dans ce recueil ? Des miracles en moi par vos regards si forts, Encor moins au Soleil : le Soleil est commun, Le ciel se resjouyst : dans la terre est Marie. Pour voir l'extrait cliquez ici. Belle gorge d'albastre, et vous chaste poictrine, pardonnez-moy : j'ay peur de vous fascher, Pour trouver ton repos, n'atten point à demain : Ton excellence fut à ce monde incognue, Ne sçauroient egaler, tant tu es immortelle. Soit veillant ou dormant, le portrait de ma belle Je ne veux si long temps devenir furieux. Mon sang chaut en est cause. Qu'un sujet si fertil vostre plume n'estonne : J'ay perdu contre Amour la force et la raison : Flageolant une Eclogue en ton tuyau d'aveine, Ainsi que ceste au coule et s'enfuyt parmy l'herbe, Traité de sybarite, il nen prend point offense,
Car il sait, dans son coeur, quil est un homme fort ;
Il trouve son godet, le remplit jusquau bord
Et goûte les bienfaits dune bonne intendance. Que ne suis-je ravy comme l'enfant Argive ? Icy un cœur constant, qu'on ne peut esbranler. Heureux le Chevalier, que la Mort nous desrobe, sonnets, yeux, cause de l’amour, soleil, flèches et en même temps cet amour fait du bien. Opposer toute Europe aux forces de l'Asie, Lettre, je te reçoy, que ma Deesse en terre Qui ouvres de mon cœur les portes et les serres, Ou tous les deux ensemble, ô Lettre, tout ainsi Lettre, de mon ardeur veritable interprete, A une femme. Pierre de Ronsard ; Les sonnets pour Hélène, XLIV (1578) Vous, à la gorge rouge, étrangère hirondelle, si vous voyez aller ma nymphe en ce printemps pour cueillir des bouquets par cette herbe nouvelle, dites-lui pour néant que sa grâce j'attend. Ces longues nuicts d'hyver, où la Lune ocieuse Ce recueil comprend cent onze sonnets et quatre autres poèmes répartis en deux livres. Mais ceste Grecque Helene, ayant peu de soucy Je vy bien à tes yeux que j'estois esconduit. La neige est sur ma teste, et la sienne est gelee. Qui malgré le tombeau suivra ta renommee. A l'aller, au parler, au flamber de tes yeux, Le Laurier est à moy, je ne sçaurois faillir. Me soulevant de terre au cercle de la Lune. II Laure ne te veincroit de renom ny d'honneur Que vous alleguez tant, faussement inventez Full text of "Sonnets pour Hélène. Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle. Et masquez vostre face ainsi que vostre cœur, Une seule vertu, tant soit parfaite et belle, Vous vivrez (croyez-moy) comme Laure en grandeur, Et que rien sinon vous mon cœur ne souhaitoit, Tandis que vous dansez et ballez à vostre aise, N'atten point que l'hyver sur les cheveux te vienne. Qui croistront à l'envy de l'escorce nouvelle. Afin que ton honneur coule parmy la plaine Il fondera avec Du Bellay la Pléiade après avoir suivi l'enseignement de Dorat . De Myrthe et de Laurier fueille à fueille enserrez Tu es mort une fois, bien-heureux Ixion, Logent en ton esprit, lequel rend amoureux Helas ! Sa face de vieillesse et de hideuseté, Passionné d'amour, je me plains en langueur, Voulant tuer le feu, dont la chaleur me cuit Autre part qu'en mon cœur, que vous faites seicher, Ou bien tu es portrait de la mesme Vertu, Se rend aux ennemis, quand la ville est perdue. Tu logeois l'autre jour, pleine de majesté, Mais du premier assaut l'ame se tient rendue, Appuyé sur sa fleute, y puisse estre endormy. Que couleur, ny outil, ny plume, ny cerveau Sankt Regenbogen
----------------------
Sa vie se déroula sur une exoplanète
Où il fut confesseur des vivants et des morts ;
Je ne sais comment sont les membres de son corps,
Mais je sais que son âme est quasiment parfaite. Pierre de Ronsard est l’un des plus grands poètes du XVIème siècle. j'ay trop attendu. II Au contraire, par eux la terre est toute pleine Icy sont tes Amours, icy est ton Hylas. Au cœur entra la fléche avecque ton portrait, S'il se trouve esblouy des raiz d'un beau visage. Dieu qui combat tousjours par ruse et par finesse, Lecteur, je ne veux estre escolier de Platon, J'en feray bon marché. Et se prendre des sots jamais il ne se laisse. Tu monstras qu'une mort tenoit ta vie enclose. O beauté sans mercy, ta fraude est descouverte ! Une plaisante farce, une belle mensonge, Par espreuve je sens que les amoureux traits Son trône à ce Seigneur ne sera point ravi,
Chaque matin seront ses désirs assouvis
Sur lanodine étoile au coeur du vaste monde. Qu'il me soit arraché des tetins de sa mere Or sus venez Pensers, pensons encor en elle. I Ainsi seul en son ciel le Soleil se devalle, De desdain, de froideur et d'orgueil toute pleine. Desja sous le labeur à demy sommeillant, Poème. Il te va retracer pour en faire une telle. Ceste fleur de Vertu, pour qui cent mille larmes N'ait depravé tes mœurs d'une fausse imposture. Du Roy, que j'adorois pour ses rares valeurs. Que sans aimer je suis et du plomb, et du bois : R'assieger Ilion pour conquerir Heleine. I II Disoit à son mirouer, quand elle vit saisie Au moins, s'il n'est ainsi, trompé je le pensoye. Qui veut, en vous servant, toutes vertus ensuivre. Comme un serviteur craint de fascher à son maistre, Sur mon premier Avril, d'une amoureuse envie En volant je perdray les chaudes estincelles, Ne m'appellez donq plus dissimulé ne feint. De mon gré je me noye, et me brusle moymesme. Ceste sœur des Jumeaux, qui fist par sa beauté M'envoye pour me faire ou joyeux, ou transi, Alors qu'il est agée de 54 ans, il tombe amoureux d'Hélène de Surgères, une adolescente qui appartenait à la cour de Medicis. Je voudrois te bastir, où je ferois fumer Dedans vous me tuez de cent mille sagettes. Dont le moindre à linstant toute lâme me sonde. Sonnets pour Hélène, "Quand vous serez bien vieille, au soir, ... La description en action de la vieille femme évoque une vanité littéraire car elle est montrée en train de filer, ce qui est une activité ordinaire pour les femmes de l'époque. Voz plaisirs, voz desirs, vous et voz voluptez, Le premier. Amour qui l'escoutoit, de ses traicts acerez Celuy qui boit à jeun trois fois ceste fonteine, Tu passes en vertuz les Dames de ce temps La parfaite amitié que Ronsard vous portoit, Que les poignans esclairs qui sortent de voz rais, Le Passant en Esté s'y puisse reposer, Si l'ame, si l'esprit, qui sont de Dieu l'ouvrage, Mais je ne puis savoir quelle chose vous êtes. N'en blasme point l'esprit, mais blasme la saison : Sans pareille, ne treuve une autre qui l'égalle Au pis-aller, je meurs pour ce beau nom fatal, Mes amours ; et qu'il conte aux Nymphes d'icy pres, Si voz yeux cognoissoient leur divine puissance, De serrer noz troupeaux : les Loups sont jà dehors. Je suis esmerveillé que mes pensers ne sont Que Jupiter conceut sous un Cygne emprunté : Me tire au cœur, quelque part que je soye. O fondemens assis sur debiles arenes ! Et voyant ma Maistresse, elle aime davantage. Corrompt le naturel : tu me l'as fait sentir, Je ne me plains du mal, du temps ny du labeur, A leur gentille humeur les tiennes sont contraires, Ah, que je te regrette ! Enflamer sa froideur. Et plus parfaite idee il traça la modelle Yeux, qui versez en l'ame, ainsi que deux Planètes, Du mal que mon cœur cache, et qu'on lit sur mon front. Et je meurs mille fois pour n'en mourir pas-une. Il ne suffit de boire en l'eau que j'ay sacree Quand tu ne veux souffrir que je t'aime en peinture ? Ainsi que de ses raiz le Soleil fait le verre, Or comme on voit souvent Te devroient enseigner, au moins comme il me semble, Et puisse, en la humant, une flame puiser Blessent plus fort de loing qu'à l'heure qu'ils sont pres, De Graces et d'Amour : change ce nom d'Heleine : Ny volontaire Icare, ou lourdaut Phaëton, Tandis qu'elle est çà bas, soulez-en vostre veuë. Qui vostre naturel sans feintise gardez, Voy ta gloire et la mienne errer en ce jardin : Dite luy que je meurs, contez luy ma douleur, Commune est sa lumiere, et tu n'es pas commune. A vous ces vers de par la grâce consolante De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux, De par votre âme pure et toute bonne, à vous Ces vers du fond de ma détresse violente. Vivante. Que j'esperois avoir : ô esperances vaines ! Dy quantes fois le jour lamentant ma misere, Fontaine, à tout jamais ta source soit pavee, Tes freres les Jumeaux, qui ce mois verdureux Qui ne peut se garder, ny prevoir son dommage. Promis de m'honorer de ta belle figure. Que ses yeux sans pitié me firent concevoir. Vraye tu es farouche, et fiere en cruauté : Il loue sa beauté et lui voue un amour platonique. Ains comme un beau Crystal, tousjours tranquille et nette, A l origine de l eclatement du scandale, une femme. Dieu, pour favoriser ce monde vicieux, Ayant en moi leffet qua le Soleil au monde. Entre l'aigre et le doux, l'esperance et la peur, La Lune est inconstante, et ton vouloir n'est qu'un. Une ame vertueuse a tousjours un bon cœur : L'une aime les regrets, et l'autre aime les pleurs : De noz peres resveurs, par lesquels vous ostez Esblouy de ta veue, où l'Amour fait son ny, Et qui tout à la fois son carquois me renverse, Il sentira le feu d'une estrange façon ! Sois dite pour jamais la Fontaine d'Heleine ; Tertres d'Agathe blanc, petits gazons de laict, Mais l'homme de nature est aveugle à son mal, Cest honneur, ceste loy, sont bons pour un lourdaut, Pierre de Ronsard, poète du XVIe siècle et chef de file du groupe de La Pléiade, est connu par-dessus tout pour sa poésie amoureuse, dont fait partie le recueil Sonnets pour Hélèneauquel appartient ce poème. Je voulois de ma peine esteindre la memoire : Vous n'aurez de ma mort ny profit ny louange : Divins ils ont veincu une mortelle essence. Je vy tant de beautez, que je ne les veux croire. Que toute dans mon sang vostre figure estoit, Adieu belle Cassandre, et vous belle Marie, Puis legers comme oiseaux ils volent, et s'en-vont, Que torrent sur torrent ce faux Amour m'assemble : Tu sembles à toymesme, et n'a portrait aucun : Se vist brusler d'un feu victorieux : Un autre plus cruel te convient beaucoup mieux. Tant je crains l'offenser : et faut que le visage Quand on perd son Avril, en Octobre on s'en plaint. Aux serpens tous les ans vous ostez la vieillesse. Vous estes mon Destin, mon Ciel et ma Fortune, Et s'ils sçavoient parler, souvent vous seriez seure Qu'aussi bien que le cœur je perde la parole. Tes pieds de trop courir sont ja foibles et las : Poste des amoureux, va conter ma langueur Les Sonnets pour Hélène sont publiés en 1578 dans une nouvelle édition des Amours [2]. Si de voz doux regards je ne vais me repaistre Qui les Muses cachez en un rond verdelet : Tient mon cœur, que captif devers vous je r'envoye : Conseillant, comme Royne, au corps d'en faire autant. Te chantant, m'honorer, et non pas toy, sinon Un esprit qui pourrait ressusciter les morts, Mon esprit et mon cœur, ta proye miserable. Ce n'est de son bon gré, c'est par necessité. Comme une messagere et accorte et secrete Mais le tard repentir ne guarist le dommage. Je te veux desormais ma Pandore appeller. Vous appeller ingrate, et blasmer la longueur Tant peut le docte soin d'un gentil serviteur, Et que rien n'est de toy, s'il n'est mort,estimé, Ne t'ont baillé ton nom : Helene vient d'oster, Tu es quelque Demon, ou quelque Ange des cieux. Toute vertu divine acquise et naturelle Vous riant du plaisir de le tourner en cendre. Mais Amour, qui avoit en la fontaine beu, Aussi chaude, qu'au cœur je sens chaude la mienne. Sa mère, une vestale, et son père, un prophète,
Lui permirent de croître et dêtre un homme fort ;
Car il se sent chez lui, passant sa vie dehors
Et donnant des leçons aux foules stupéfaites. Mais et jeunes et vieux vous deviez tous ensemble I Dans le but d'étudier ce poème nous verrons dans un premier temps la demande amoureuse et en second lieu l'originalité de cette invitation à l'amour. En vostre bonne grace, hé, dites moy quel lieu Je n'ay contre ton charme opposé ma defense : De l'esclair de tes yeux, ainsi que fit Medee Je fusse mort d'ennuy sans ta forme douteuse, Dans ce sonnet en alexandrins, le poète s’efforce de la séduir… Pour animer ta masse, ainçois ton beau printemps. Me tiennent si estrains, Amour, que tu me passes Comment pourroy-je avoir quelque faveur de toy, Mais je veux de mon col les liens destacher. Et d'un penser passé cent nouveaux se refont. S'il peche contre vous, affamé de vous suivre, Voy comme son bel œil, mon bel astre divin, Defen la pour jamais de chaut et de gelee, Ainsi disoit Helene en remirant son teint. Par armes, qui ne sont communes ny legeres. Les yeux sont célébrés moins pour leur beauté propre que pour leur puissance, c'est le regard qui provoque l'amour, de là l'image mythologique de l'Amour archer qui, depuis les yeux de la dame tire une flèche qui perce le cœur de l'amoureux. Qui devroit des François Minerve estre appellee : Vous serez au fouyer une vieille accroupie, Cette figure de … Un mastin enragé, qui de sa dent cruelle Laisse moy ceste Cour, et tout ce fard mondain, Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Dieux, vous estes cruels, jaloux de nostre temps ! Ces cheveux, ces liens, dont mon coeur tu enlasses, Le Bouc de son ergot ne te puisse fouler : Que ne penetrez-vous, mon cœur par la moitié ? Laisse ces honneurs pleins d'un soing ambitieux, Faunes, qui habitez ma terre paternelle, Icy les Nymphes ont leur demeure choisie, Un lien à mon col, à fin que sa beauté, Si vous le pouviez voir, vous en auriez pitié, Mais sans me contrefaire ou Voleur, ou Charton, Au fond dune chapelle on peut voir son portrait
Que, dans mon jeune temps, un moine me montrait,
Et je magenouillais pendant quelques secondes. Bon jour, ma douce vie, autant remply de joye, I Voila comme de nom, d'effect tu es aussi Ma plainte vous en serve, et permettez au moins Bien que le recueil comporte cent onze sonnets et quatre autres poèmes [3], l'un d'entre eux éclipse les autres par sa célébrité, au point d'être parfois pris pour l'unique "Sonnet pour Hélène". Non comme il fit Narcisse en une belle fleur. II Accompaignant ta Royne (ô vaine couverture !) Voz yeux, bien qu'il fust nuict, ramenerent le jour, Mon Septembre est plus chaut que mon Juin de fortune. Ma Venus, mon Amour, ma Charite, ma brune, Si elle devient gaye, ou palle de douleur, Fussent tousjours nommez d'Helene, et de mon nom ! Voy son corps, des beautez le portrait et l'exemple, Son arc fist un grand bruit, les fueilles eternelles Aussi loin que l'Hyver est passé du Printemps, Je vy de tous costez le Plaisir et le Jeu, Or en poincte, en triangle, en la façon qu'on voit Lors que le Ciel te fist, il rompit la modelle Ou bien quelque Demon de ton corps s'est vestu, Comme tu feis à Troye, au cœur me vient jetter Je vy pour sa beauté, tant j'ay le cœur en serre ! Le Proverbe dit vray, Souvent la nourriture Il eut pour sa prouësse un excellent sonneur : Ayant le corps chargé de coups et de vieillesse, Qui passe la Nature, en qui Dieu se contemple. Trompant pour la faveur ta promesse et ta foy. Et si bien la poison par les veines courut, Des statuts des Hebrieux, d'un courage endurcy Qui fraudant ton serment, m'avois au departir Il ne faut s'esbahir, disoient ces bons veillars Сhаnsоn : Ρоur bоirе dеssus lhеrbе tеndrе... Vоus ruissеаuх, vоus rосhеrs, vоus аntrеs sоlitаirеs... Οr quе lhivеr rоidit lа glасе épаissе... Τu еs sеulе mоn сur, mоn sаng еt mа Déеssе... Αmоur аbаndоnnаnt lеs vеrgеrs dе Суthèrеs... Yeux, qui versez en lâme, ainsi que deux Planètes, Dy, Ce Pin est sacré, c'est la plante d'Heleine. Les Dames de ce temps n'envient ta beauté, Vous n'estes sang ny chair, et toutefois vous faites Mais voyez comme il pleure : il m'a bien entendu. Qui au bruit de Ronsard ne s'aille resveillant, L'invention meilleure, et la Muse plus forte. Seul je les adoray comme un thresor des cieux, À qui s’adresse Ronsard dans son poème ? Pres ton mort je m'endors, pres de luy je repose : Pour allonger mon nom aux depens de ma peine. Que l'homme est malheureux, qui se repaist d'un songe. Il ne faut plus nourrir cest Enfant qui me ronge, Dedans vous me tuez de cent mille sagettes. La voix, que tu feignois à l'entour du Cheval Venus t'est desplaisante, et son fils odieux. Sinon de souspirer contre vostre rigueur, Ce Pin, où tes honneurs se liront tous les jours : Long temps apres la mort je vous feray revivre, II A ceste belle Helene, afin d'estre amoreux : Mais je ne puis savoir quelle chose vous êtes. Yeux, qui versez en l'ame, ainsi que deux Planètes, Un esprit qui pourrait ressusciter les morts, Je sais de quoi sont faits tous les membres du corps, Mais je ne puis savoir quelle chose vous êtes. Ayant en moy l'effect qu'a le Soleil au monde. Autant qu'il monte au Ciel engravé dans un Pin, Advienne apres mille ans, qu'un Pastoureau desgoise J'ay la sueur au front, j'ay l'estomac penthois, Puis je l'ay r'attaché, estant nay de la sorte, Que le sujet qui fut d'Homere le plaisir, Je faux, tu ne dansois, mais ton pied voletoit Vous trompez vostre sexe, et luy faites injure : Hommage aux yeux de l’être aimé. Maintenant s'en repent, maintenant s'en desdit, Maintenant en Automne encore malheureux, L.A Ronsart "Yeux, Qui Versez En L'âme" Sonnets Pour hélène, Les Amours, 1578. Sans le Ciel qui luy donne un plus digne sonneur, Le ré des genereux, Elene de Surgeres. Tous ceux, qui de nature ont un cœur desireux Mais ton cœur nonchalant, revesche et rigoureux, Cesse tes pleurs, Hercule, et laisse ta Mysie, Tourne si lentement son char tout à l'entour, Les Sonnets pour Hélène sont publiés en 1578 dans une nouvelle édition des Amours [2]. La coustume vous pipe, et du faux vous domtez Tu contes à ma dame, en quel piteux souci Me pousse Helene au cœur, et son Chantre m'ordonne : Ay-je troublé voz bois par le cry de mes plaintes, Qui commençoit en vous à se monstrer un peu : Du corps qui suit les sens, non brutal, comme on dit, Sans languir tant de fois, esconduit de ta grace, Vous qui refraischissez ces belles fleurs vermeilles, Qui m'a de ses rayons tout l'esprit esclarcy, Cela fait, quand un cœur seroit un froid glaçon, Qu'il te plaise estimer ma rude Poësie. Si tu aimes le corps dont la terre dispose, Ainsi que dans ceste eau de l'eau mesme je verse, Il ne doit s'esbahir, voyant mon chef grison, Ainsi les hommes font à Jupiter priere : Pour decevoir les Grecs, me devoit faire sage : Introduction - I- Un blason galant A. Un éloge des yeux - Apostrophe aux « yeux »,v.1 puis 9. Ta Circe, ta Sereine, et ta Magicienne. I Vostre volonté passe, et la mienne ne change. ), Μаrbеuf : Αutаnt quе Vаliаnе аvаit dе bеаutés, Hаbеrt : «Jассоmpаrе аu Sоlеil сеs bеаuх sоlеils dΑmоur...», Rоnsаrd : «Si сеst аimеr, Μаdаmе, еt dе јоur еt dе nuit...», Rоnsаrd : «Αllеr еn mаrсhаndisе аuх Ιndеs préсiеusеs...», Durаnt dе lа Βеrgеriе : «Βеаuх уеuх dоnt lа dоuсеur si dоuсеmеnt mеnivrе...», Durаnt dе lа Βеrgеriе : Сhаnsоn : «Rоsinе, si tоn âmе...», Hаbеrt : «Viеns, mа bеllе Flоrеllе, оù lоmbrе nоir trеmblоtе...», Riсtus : Sоnnеt : «Jе sаis un ruissеаu dоnt lе flоt сhаntоnnе...», Hugо : Се qui sе pаssаit аuх Fеuillаntinеs vеrs 1813, De Сосhоnfuсius sur Sоnnеt : «Sur lеs bоis оubliés quаnd pаssе lhivеr sоmbrе...» (Μаllаrmé), De Сurаrе- sur Sur un Μаrbrе brisé (Hеrеdiа), De Сосhоnfuсius sur «Ô musе inсоrrigiblе, оù fаut-il quе tu аillеs !...» (Rоllinаt), De Сосhоnfuсius sur Dеvаnt lа grillе du сimеtièrе (Gаrnеаu), De Vinсеnt sur «Si сеst аimеr, Μаdаmе, еt dе јоur еt dе nuit...» (Rоnsаrd), De Сurаrе- sur Sоnnеt : «Jе sаis un ruissеаu dоnt lе flоt сhаntоnnе...» (Riсtus), De Сurаrе- sur Lе Sеin dΑmаrаnthе (Μаrbеuf), De Jеhаn sur «Lоrsquе lеnfаnt pаrаît...» (Hugо), De Snоwmаn sur Βаllаdе dеs сélébrités du tеmps јаdis (Βаnvillе), De Εsprit dе сеllе sur Sur équivоquе (Sеgаlеn), De Сhristiаn sur Lânе étаit pеtit (Jаmmеs), De Gаrdiеn dеs оiеs sur Μоn tеstаmеnt (Ρirоn), De Εsprit dе сеllе sur Μаriа Gаrсiа (Βаnvillе), De mаuguеg sur «Ιl plеut sur lа mеr, lеntеmеnt...» (Hаrаuсоurt), De ΜаdаmеСоnnаssе sur «Соmbiеn quе tоn Μаgnу аit lа plumе si bоnnе...» (Du Βеllау), De Vinсеnt sur «Dе vоtrе Diаnеt (dе vоtrе nоm јаppеllе...» (Du Βеllау), De Vinсеnt sur «Jе vоus еnvоiе un bоuquеt...» (Rоnsаrd), http://lenitsky.com/holodaet-premera-pesni/, «Jассоmpаrе аu Sоlеil сеs bеаuх sоlеils dΑmоur...», «Si сеst аimеr, Μаdаmе, еt dе јоur еt dе nuit...», «Αllеr еn mаrсhаndisе аuх Ιndеs préсiеusеs...», «Βеаuх уеuх dоnt lа dоuсеur si dоuсеmеnt mеnivrе...», «Viеns, mа bеllе Flоrеllе, оù lоmbrе nоir trеmblоtе...», Sоnnеt : «Jе sаis un ruissеаu dоnt lе flоt сhаntоnnе...», Се qui sе pаssаit аuх Fеuillаntinеs vеrs 1813, Sоnnеt : «Sur lеs bоis оubliés quаnd pаssе lhivеr sоmbrе...», «Ô musе inсоrrigiblе, оù fаut-il quе tu аillеs !...», «Соmbiеn quе tоn Μаgnу аit lа plumе si bоnnе...», «Dе vоtrе Diаnеt (dе vоtrе nоm јаppеllе...». La Nature et les Cieux Vous enfans de l'Aurore, allez baiser ma Dame : De passer plus avant je ne dois ny ne puis : Les cookies assurent le bon fonctionnement de nos services. Il s'agit du vingtième poème du livre II des Sonnets pour Hélène tiré de son recueil Amours. Oiseau, comme tu es, fay moy naistre des ailes, De toy fausse on jouyst en toute privauté. Il ne faut plus qu'il croisse, il m'a desja perdu : L'un de la demander, l'autre de la garder. Je ne veux point blasmer ta beauté que j'honore : Mais son nom, qui a fait tant de bouches parler, Publié en 1578, alors que Ronsard est déjà célèbre, le poème « quand vous serez bien vieille » s’adresse à Hélène de Surgères. Favorisez la plante, et luy donnez secours, Amour, en te lisant, de mille traits m'enferre : Vœuz, encens et autels, sacrifices et temple. Quand le pied me portoit où libre je voulois ! Amour, qui voit mon cœur, voit vostre mauvaistié : Qui vient par une feinte alleger mon amour, Lune qui as ta robbe en rayons estoillee, Si j'estois un grand Prince, un superbe edifice Dy que Deucalion et Phaëton chez moy, Le meurtre de voz yeux ne se sçauroit cacher : Qui me fais trespasser, et vivre derechef. Mais la sotte qu'elle est, apres l'avoir predit, Pourveu qu'au bout du temps de son corps je jouysse. Si l'ame, si l'esprit ne le vouloient ainsi. Qui d'une mesme main me guaris et m'enferres, La rendre à son espoux afin qu'il la r'emmeine, Des cendres sur le front, qu'il n'en faut point chercher Qui n'osa regarder les rayons de tes yeux. Un esprit qui pourrait ressusciter les morts, Que triste je vous dis au departir adieu : Quand vermeille elle sort de sa chambre marine. Le Pinson en tout temps, la Gadille en Hyver. Helene est mon Parnasse : ayant telle Maistresse, Sonnets pour Hélène est une commande de la reine Catherine de Médicis à Ronsard pour tenter de consoler Hélène de Surgères de la perte de son amant. Homere, en se jouant, de toy fist une fable, De tant y repenser je ne me puis lasser : Ravy du nom, qu'Amour malicieux Et assis dessus l'herbe à l'ombre composer Si tu fusses venue au temps que la Vertu Maistrisent, et qui sont tous deux liez-ensemble, Me parjurant autant qu'autant je le promets : Yeux, la forge d'Amour, Amour n'a point de trais Fontaine ce-pendant de ceste tasse pleine Couverte de ton voile ombragé du trespas, Je ne veux comparer tes beautez à la Lune : Les Sonnets Pour Helene. Par herbes et par jus le pere de Jason, Sont ou presumptueux, ou perclus de raison : Qu'herbes, drogues ny just, ny puissance de pierres Tu m'éblouis les yeux, tant j'avais l'âme émue De me voir en sursaut de tes yeux rencontré. Sans me troubler le sang : pource il faut me cacher, Pour voir l'extrait cliquez ici. Tu es seule mon coeur, mon sang et ma Deesse, La Lune se gaigna d'une blanche toison, Il s'agit du vingtième poème du livre II des Sonnets pour Hélène tiré de son recueil Amours. Sous l'ombre d'une sotte et vaine couverture. Que l'amoureux Satyre entre les bois poursuit, S'honoroit des humains, tes vertuz eussent eu Jupiter a choisy sa demeure royalle. T'envoyant jusqu'en haut mon cœur devotieux.