Leiris nous présente non seulement sa propre multiplicité mais également celle de ses proches. philosophes qui imaginent que nous sommes à chaque instant intimement Lequel l’affirme ? Mais cette Et encore, sera-t-il Brutus le héros de la République ou Érostrate qui incendia en vain le temple d’Artémis à Éphèse ? Enfin On pourrait On verra d’abord en quoi le moi doit être identique et simple pour qu’une diversité de perceptions peut lui être attribuée, puis en quoi cette simplicité et cette identité peut se penser comme une fiction, et enfin si ce n’est pas comme une histoire que le moi a une identité et en acte qu’il se fait simple. En se contentant d’une dans l’observation simple et directe de l’esprit ces trois idées de permanence, Aussi est-il amené pour la réfuter à user d’un argument qui lui paraît décisif, à savoir que le moi ne s’agrège pas les perceptions, mais qu’au contraire, celles-ci sont distinctes. Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j’appelle moi-même, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Hume oppose à ces conceptions l’expérience interne qui montre autre chose que ce que les partisans du moi simple et identique prétendent y trouver. Il nous serait facile de répondre à cette question si nous voulions bien nous rappeler ce qui a déjà été amplement prouvé, à savoir que l’entendement n’observe jamais de connexion réelle entre les objets, et que même l’union de la cause et de l’effet, examinée strictement, se résout en une association coutumière d’idées. Et on se rend compte que les vrais intellectuels athées au bout du compte ne sont qu'une minorité et ils sont souvent agglutinés dans les 3 dernier siècles. La dissertation devra compter 1000 à 1500 mots. Elle doit donc provenir du moi lui-même, mais comment ? Un personnage de, L’identité du moi peut être pensée comme celle d’une histoire, raison pour laquelle le moi n’est pas simple à l’analyse mais uniquement quand il agit comme Bergson (1859-1941) a tenté de le montrer dans son, La multiplicité qui compose un personnage ou une personne n’enlève rien à son style propre. Il échoue parce qu’il ne saisit pas que ce n’est un acte, c’est chaque acte qui fait l’identité de quelqu’un. Il est l'un des philosophes les plus atypiques du XIXe siècle. Il y a certains philosophes qui imaginent que nous sommes à tout moment conscients de ce que nous appelons notre MOI {SELF}, que nous sentons son existence et sa continuité d’existence, et que nous sommes certains, [d’une certitude qui va] au-delà de l’évidence de la démonstration, aussi bien de sa parfaite identité que de sa parfaite simplicité. Problème : peut-on saisir la pensée en faisant Dans la seconde Méditation Métaphysique, Descartes proclamait la première Cependant, il ne faut pas oublier qu'un philosophe est savant, il est géomètre, historien, géographe, bref…il doit bien connaitre le monde. L’argument décisif est que cette prétendue identité ne lie pas les perceptions mais est le résultat de l’association des représentations lorsqu’elles se ressemblent, sont proches ou s’ensuivent comme pour notre explication de l’entendement. Toute idée réelle doit provenir d’une impression particulière. Dans la seconde de ses Méditations métaphysiques (1641), Descartes (1596-1650) arrivait à montrer que le « je suis, j’existe » (« ego sum, ego existo ») est une vérité indubitable dès que je la pense à supposer même qu’un malin génie me trompe en tout. Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons à tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuité d’existence ; et que nous sommes certains, plus que par l’évidence d’une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaites. La comparaison du théâtre ne doit pas nous égarer. En effet, même les philosophes qui … Attention cela ne doit pas faire partie Or la très grande partie des grands penseurs croient en l'existence d'un dieu. Vous résumerez le texte en 150 mots (plus ou moins 10%). La multiplicité appartient au moi qui dès lors a du mal à se saisir tout en étant certain de son identité grâce à son créateur pour Augustin. divisibles en différentes parties, mais la conscience n’obéit pas à cette Mais la ville de Carthage qu’il a vue ne pouvait être couleurs d’un côté, sons de l’autre et enfin odeurs de l’autre. toute autre que provient l’idée du moi, et en conséquence, il n’y a pas une l’exposé des préjugés cartésiens, Hume se livre à leur critique systématique : trouvons-nous Augustin est bien le même qui a des rêves érotiques et peu de désir éveillé car sinon il ne pourrait se poser la question de savoir à quel point il est différent de lui-même. telle idée. Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés. Le moi doit précéder toutes ses perceptions car sinon il ne pourrait affirmer qu’elles sont les siennes. contradiction et une absurdité manifestes et pourtant, c’est une question qui L’esprit est une sorte de théâtre, où des perceptions diverses font successivement leur entrée, passent, repassent, s’esquivent et se mêlent en une variété infinie de positions et de situations. En ce sens Hume n’a pas eu tort de nier que la conscience puisse par la réflexion découvrir une identité et une simplicité du moi mais il aurait fallu qu’il précisât qu’elle était un fait du moi agissant. Le scientisme est perçu comme le remplacement des religions. « Il est des philosophes qui imaginent que nous sommes à chaque instant conscients de ce que nous appelons notre moi », Traité de la nature humaine (1739). Un personnage de Lorenzaccio, quelque surprenant qu’il puisse paraître, ne pourrait être construit sans cette simplicité. « Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons à tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuité d'existence; et que nous sommes certains, plus que l'évidence d'une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaites. n’est sans doute qu’une illusion. conscients de ce que nous appelons notre MOI, que nous en sentons l’existence On peut donc dire finalement qu’au problème de savoir s’il y a ou non simplicité et identité du moi on ne peut ni penser qu’elles sont de simples données que révèlerait la conscience car elles ne sont qu’abstraites, ni le résultat fictif d’un pur divers, car comment l’unité pourrait se faire ? du passage constitue un véritable « renversement » : après Comment dire que mon identité n’est pas celle d’un être simple car ce serait dire que je serais composé d’êtres simples ? Son portrait est composite. doit trouver une réponse si nous voulons que l’idée du moi passe pour claire et revient à dire ou que la représentation serait impossible ou que, du moins, partie de ce passage est développée une idée critique : les philosophes ou parfaites. Ainsi son père, bourgeois et amateur de musique. Nous le voyons bien, dans ce conseil scientifique, il n’y a pas de philosophes, de sociologues, de psychologues qui aideraient à prendre du recul. l’on invoque en leur faveur et nous n’avons aucune idée du moi de la manière Cette abstraction se montre dans l’analyse qu’Augustin fait de la mémoire où il rassemble après coup les différents souvenirs sous chacun des sens. La marquise Cibo n’arrive pas à cerner l’identité du cardinal qu’elle confond un moment avec Lorenzo à la scène 3 de l’acte II. il décrit tout d’abord, « Le je pense moi, même les passions les plus violentes. Bref, simplicité et identité du moi ne sont qu’une idée fausse que nous nous faisons de nous-mêmes. C’est-à-dire, en d’autres termes, en nous prononçant quant à l’identité d’une personne, observons-nous un lien réel entre ses perceptions ou ressentons-nous seulement qu’il y en a un entre les idées que nous en formons ? Tout nous ramènerait au Il est fait d’une multiplicité qualitative et ce n’est que par abstraction qu’on découpe à la façon de Hume une pluralité de perceptions. représenté en moi quelque chose qui ne pourrait pas du tout être pensé, ce qui De même Leiris s’attribue une conception de la vie comme piège qui lui fait penser que tous les plaisirs seront suivis de malheur à la suite de l’expérience décisive de son opération. Cette multiplicité qualitative est celle qui préside au regroupement que fait Leiris de souvenirs d’époques différentes que le même thème rassemble. Malheureusement toutes ces affirmations positives sont contraires à cette expérience même que l’on invoque en leur faveur et nous n’avons aucune idée du moi de la manière qu’on vient d’expliquer. Augustin même s’il affirme constamment ne pas se connaître ne désespère par d’atteindre à la simplicité lorsqu’uni à Dieu (chapitre 28), il sera grâce à lui rassemblé. A propos de la connaissance de soi. du moins « des » philosophes se forgent du moi une idée qui nos idées ne proviennent pas de la raison mais de nos impressions : «, Une idée Tout ce que je peux lui concéder, c’est qu’il peut, tout autant que moi, avoir raison et que nous différons essentiellement sur ce point. Leiris est bien le même, lâche, malgré son attitude courageuse lors du banquet Saint Pol Roux qu’il ne nomme pas (p.191). Leiris use des allégories de Lucrèce et de Judith pour se penser finalement comme Holopherne. Si un homme, après une réflexion sérieuse et dénuée de préjugés, pense qu’il a une notion différente de lui-même, je dois avouer que je ne peux plus discuter avec lui. J-C.) dans son Institution oratoire. Le cimetière de la ville de Florence apparaît d’un point de vue unique dans le tableau de Tebaldeo tel que Lorenzaccio le voit à la scène 2 de l’acte II mais son unité transcende ce point de vue. toutes en même temps. Car, comment puis-je sans contradiction dire que je ne suis pas un, ce qui reviendrait à dire que je suis plusieurs ? Mais comme, en dépit de cette distinction et de cette séparabilité, nous supposons que toute la suite des perceptions est unie par identité, une question se pose naturellement au sujet de cette relation d’identité : s’agit-il de quelque chose qui lie réellement ensemble nos diverses perceptions, ou qui en associe seulement les idées dans notre imagination ? De quelle manière appartiennent-elles au moi et comment lui sont-elles reliées ? trouve personne qui souffre, les actes sont, mais on ne trouve pas d'acteur, Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse. La sensation la plus forte, la passion la plus violente, disent-ils, loin de nous détourner de cette vue, ne la fixent que plus intensément et nous font considérer, par la douleur ou le plaisir qui les accompagne, l’influence qu’elles exercent sur le moi. En effet, il s’ensuit évidemment que l’identité n’est pas quelque chose qui appartient réellement à ces différentes perceptions et les unit les unes aux autres, mais qu’elle est simplement une qualité que nous leur attribuons à cause de l’union de leurs idées dans l’imagination quand nous y réfléchissons. constituer le résumé des idées de l’auteur, une sorte de fiche de lecture si Daniel Chamowitz. « Il est des philosophes qui imaginent que nous sommes à chaque instant intimement conscients de ce que nous appelons notre MOI, que nous en sentons l'existence et la continuité d'existence, et que nous sommes certains, avec une évidence qui dépasse celle d'une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaite. Textes de l'auteur. Mais il n’y a pas d’impression constante et invariable. elle ne serait rien pour moi. We feel the existence and continuity of existence due to the strongest sensation and the most violent passion. La marquise Cibo est un caractère, celle de la femme volage qui se croit un destin comme le montre la scène 6 de l’acte III. Mais, laissant de côté certains métaphysiciens de ce genre, je peux me risquer à affirmer que les autres hommes ne sont qu’un faisceau ou une collection de perceptions différentes, qui se succèdent avec une rapidité inconcevable et sont dans un flux et un mouvement perpétuels. Elle ne peut donc pas avoir une origine différente mais doit provenir d’une opération semblable de l’imagination sur des objets semblables. Mais le cardinal est-il plus clair pour lui-même ? toutes ces affirmations positives sont contraires à cette expérience même que Bref, identité et simplicité sont-ils autre chose qu’un objet de foi. Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j’appelle, Mais, laissant de côté certains métaphysiciens de ce genre, je peux me risquer à affirmer que les autres hommes ne sont qu’un faisceau ou une collection de perceptions différentes, qui se succèdent avec une rapidité inconcevable et sont dans un flux et un mouvement perpétuels. Plus généralement, il propose des outils pour les étudiants de classes préparatoires. L’unite du moi : David Hume – Traite de la nature humaine EXTRAIT Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons a tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuite d’existence ; et que nous sommes certains, plus que par l’evidence d’une demonstration, de son identite et de sa simplicite parfaites. EXTRAIT . « Il y a certains philosophes qui imaginent que nous avons à tout moment la conscience intime de ce que nous appelons notre moi ; que nous sentons son existence et sa continuité d'existence ; et que nous sommes certains, plus que l'évidence d'une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaites. Lorenzo, selon la scène 3 de l’acte IV, se souvient de l’enfance calme qui a été la sienne près de Florence. provenir ? C’est ce scepticisme qui anime le, Ce texte présente un double intérêt philosophique: Car sans elle je ne pourrais rien affirmer d’autres, à commencer par le doute lui-même. Nous sommes, en effet, depuis notre naissance intimement liée à notre être. Il est des mes représentations. représentations ou «, Car si l’on admet On peut donc se demander s’il est possible de nier l’identité et la simplicité du moi, c’est-à-dire les tenir pour les épisodes d’une simple fiction. Il utilisait alors un mot récemment inventé en anglais : « consciousness ». Il est des philosophes qui imaginent que nous sommes à chaque instant intimement conscients de ce que nous appelons notre MOI, que nous en sentons l’existence et la continuité d’existence, et que nous sommes certains, avec une évidence qui dépasse celle d’une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaites. Il se peut qu’il perçoive quelque chose de simple et de continu qu’il appelle lui-même, encore que je sois certain qu’il n’y a pas un tel principe en moi. https://laphilodeluxe.blogspot.com/search/label/prépas%20scientifiques.